Pépin  « LES SANS »

 

Sans papiers, sans emplois, sans domicile fixe,

Est-ce sensé que l'on soit définit par ce que l’on n’a pas ?

Étrange habitude linguistique, non pas grammaticale mais sociale,

Qui étrangle et accule, symptomatique

D’une société qui n'sait voir le verre qu'à moitié vidé !

Mais puisque le monde tourne ainsi, laissez moi restaurer l'équilibre et vous dire...

 

Que les hommes, sont des sans vulves et les femmes, sont des sans burnes,

Les nudistes, des sans dessous, et les pauvres des sans le sous

Les riches, des sans scrupules, et les gens "saint" des sans pilules

Les gens heureux, des sans soucis, les malheureux des sans sourires

Les piétons, des sans voitures, et les chauves des sans peignes

Les enfants, des sans futur, et les pigeons sont des centaines !

 

Sans papiers, sans emplois, sans domicile fixe,

Est-ce sensé que l'on soit définit par ce que l’on n’a pas ?

Étrange habitude linguistique, non pas grammaticale mais sociale, qui étrangle et accule, Symptomatique d'une société qui n'sait voir le verre qu'à moitié vidé !

Mais puisque le monde tourne ainsi, laissez-moi restaurer l'équilibre et vous dire...

 

Que les délicats, sont des sans instinct et les pressés des sans instants,

Les boudeurs, des sans entrains et les gens calmes des sans enfants

Les fraudeurs, des sans tickets, et les pleureurs des sensibles

Les ratés, des sans billets et les athées sont des sans bibles

Les pistonnés, sont des sans sueurs, et les grandes gueules sont des sincères.

Les culottés, sont des sans peurs, et l'slip à jésus, c'est un saint suaire !

 

Sans papiers, sans emplois, sans domicile fixe,

Est-ce sensé que l'on soit définit par ce que l’on n’a pas ?

Étrange habitude linguistique, non pas grammaticale mais sociale, qui étrangle et accule, Symptomatique d'une société qui n'sait voir le verre qu'à moitié vidé !

Et peut être est-ce le premier pas,

Vers un savoir s'aimer humain que de considérer l'autre par, ce qu'il a au creux de la main.